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qu’il se passe quelque chose plutôt que rien
dernières nouvelles d’à la criée, l’association à l’ouest



2 novembre 2024 | Carnaval des Feuilles #2, samedi 2 novembre 2024, jour de la Fête des Mort·es
le Carnaval des Feuilles est un commun, une journée de reliaison avec nos défunt·es, de pacification et de joie collective. dès 14h des ateliers de préparation à pol-n (création sonore, écritures à brûler, libres échanges sur les rituels), à 17h le rendez-vous place des Palmiers pour le départ de la belle et libre déambulation en rituels dans le quartier des Olivettes, qui clôturera en fol concert acoustique (une dynamique de tribute bien sûr) au Chauffe-Marcel, folie suivie d’un repas en commun et du concert du groupe Plagiat (sacrée invitation pour la Fête des Mort·es).
pour la création des rituels, rejoignez le groupe d’organisation en nous écrivant : collectif@alacriee.org
★ pour nos défunt·es ★ RDV samedi 2 novembre, place des Palmiers, quartier des olivettes à 17h
Venez habillé·es avec grâce et fantaisie, avec un parapluie (ou pas, selon notre cosmos) et surtout un petit quelque chose pour vos défunt·es à accrocher et/ou abandonner dans le char du carnaval

ateliers à partir de 14h à pol-n (créa sonore et écritures à brûler)
repas en commun et concert de Plagiat, prix libre, bar associatif


17 novembre 2024 | Un dimanche après-midi à la maternité
Accompagnant une écriture collective sur l’histoire d’un lieu de naissance, à la criée propose un dimanche après-midi de théâtre, théâtre d’objet, soin et burlesque, divagations et possibilité de se raconter librement.
18h | La séance de préparation (Coach Grenouille)
19h | Le Ventre des Daronnes (Morwenna Prigent)
La séance de préparation | Se préparer, oui, mais à quoi ? À accoucher là tout à l’heure ou pas du tout ou plus tard ou revenir en arrière, mais c’est trop tard. Ou alors se préparer à tout et même plus ? On ne sait pas. Un remplaçant de France Travail l’ARS vous accueille dans une séance de préparation à l’imprévisible non homologuée ni remboursée.
À partir de 7 ans et 9 mois, accompagné par au moins un parent non alcoolisé disposant de l’autorité parentale, voir conditions en magasin.
Le Ventre des Daronnes | C’est quoi, être une femme, une féministe et une mère? Entre crainte, émoi et émerveillement, une femme va bientôt accoucher. Elle questionne l’induit, le subit et l’envie. C’est drôlement rock, un peu punk, énergique et émouvant. A bientôt pour ce solo mêlant objet, marionnette et écriture directe.
À partir de 11 ans. Âmes sensibles soyez prêtes à être secouées !
entrée prix libre, bar ouvert, petite librairie


25 octobre 2024 | « Il n’est meilleur·e cartographe que soi-même. »
SOIRÉE CARTOGRAPHIES CRITIQUES, LA BEAUTÉ DU GESTE
la sortie d’une semaine de formation mutuelle en cartographie
des propositions en partage, ateliers autour de l’atlas social de la métropole nantaise, du projet grands sentiers métropolitains, voir et participer à une performance cartographique, exposition : ceci n’est pas un atlas (nepthys zwer), la série cartographies critiques, la beauté du geste (à la criée) et esquisses de luttes
session radio et filage subtil de dj arc-en-ciel
https://www.alacriee.org/cartographies/
ouverture 19h +bar + librairie + soirée et restauration prix libre, dj set


Abandon de l’Arbre aux Hérons | communiqué de presse du 15 septembre 2022

Bien sûr, ce n’était pas un arbre et aucun héron ne venait manger au râtelier.
Ce grand projet inutile et imposé caractéristique de la surmodernité nantaise, de la mise en tourisme de la métropole et de la fuite en avant de la politique d’attractivité est donc à l’évidence victime de la crise globale, de la guerre en Ukraine et de la tempête financière en train d’enfler.
Mais ce projet fait surtout l’objet depuis son annonce dans la carrière Miséry le 7 juillet 2016 d’une vive controverse menée d’abord par des habitant·es du quartier de Chantenay soucieu·ses des usages en commun de la carrière Miséry. Cette controverse est devenue peu à peu une enquête collective sur un projet autoritaire jamais voté mais qui a quand même coûté près de 8 millions d’euros en subventions à la découpe. C’est ensuite le relais nécessaire et amplificateur de la plate-forme stop arbre aux hérons.
Commune de Chantenay et collectif Puma, issus du quartier, ont œuvré dans cette enquête collective magnifique, joyeuse et formatrice, qu’à la criée a accompagnée de son mieux : des balades, des assemblées-débats, une manifestation, deux livres, une carte, un carnaval sauvage, un rituel de désenvoûtement de la carrière […]

Voici nos parutions liées à la carrière Miséry et à l’Arbre aux Hérons
« Chantenay, carte de désenvoûtement »
Commune de Chantenay, 3 €, 978-2-919635-23-8, avril 2022
« Revenir à Miséry, contre l’arbre aux hérons et la touristification »
Collectif PUMA, 4 €, isbn 978-2-919635-19-1, septembre 2021.
Comment échapper au service du tourisme obligatoire. [la presse]
« Carrière Miséry, destruction de la ville sauvage »
Collectif PUMA, 8 €, isbn 978-2-919635-12-2, mai 2019
Défoncer et scalper un des rares morceaux de ville sauvage pour y installer une cascade artificielle dans le temps de l’échéance électorale ? Forcer les imaginaires, les réduire à des actes de consommation touristique et à une révérence subventionnée ? Obliger la communauté à une nouvelle bulle spéculative dans tout un quartier ? Voilà quelques questions que la friche Miséry nous pose par sa modestie et sa discrétion mêmes.
Une mention spéciale au premier Carnaval sauvage de Chantenay qui a débouché le 20 mars 2022 sur un magnifique et manifestement très efficace rituel de désenvoûtement de la carrière partagé par plusieurs centaines de carnavaleu·ses !

L’enquête écologique et sociale, indépendante, c’est donc efficace.
Transitionner, c’est accepter que le conflit créé de nouveaux devenirs, évite les erreurs, force à la créativité, que le conflit nous fait avancer.
Merci à toutes et tous pour ce très beau travail en commun.

Cet abandon est l’occasion de vous inviter à participer à notre enquête collective sur l’imaginaire vernien [Jules Verne] dans l’histoire coloniale nantaise et dans la crise écologique contemporaine, sa réalité idéologique, sa mise en exploitation métropolitaine, ce qu’il peut nous faire faire, ce que nous en pensons et ce que nous en ferons.
À suivre.


avril 2022 | Cartographies critiques, la beauté du geste,
appel à manifestation d’intérêt cartographique

La carte n’est pas le territoire.
Elle est un geste dont nous revendiquons la beauté, mais pas dans n’importe quelles conditions, ni avec n’importe qui et pour faire n’importe quoi.
Les cartes sont ambivalentes.
Les cartes que nous revendiquons sont des objets socialement construits.
Nous les fabriquons ensemble, avec nos subjectivités multiples mobilisées dans des processus d’enquête situés et toujours conflictuels à des degrés divers.
Ces processus vont de l’idée et de l’intuition au résultat visible et à son déploiement dans les communautés habitantes concernées.
La carte n’est certes pas le territoire.
Mais ces deux dimensions de la vie, cartographique et territoriale, sont elles-mêmes plurielles.
Et dire que la carte n’est pas le territoire ne signifie pas que le territoire existe plus objectivement que la carte. Le territoire lui même échappe largement à la rationalité techno-scientifique promue et mobilisée par les pouvoirs étatiques et capitalistes.
La carte est au contraire un des outils qui nous aident à coproduire le territoire où nous vivons et cela d’autant plus que nous vivons dans une modernité tardive hantée par le détachement terrestre et la désastreuse utopie que l’on peut vivre sans territoire.
La carte est une invitation au territoire.
Elle peut aider à notre ré-alphabétisation écologique et aux reconfigurations dont nous avons besoin pour continuer à habiter nos vies, pour gagner la bonne vie là où nous le pouvons.
Mais le territoire est aussi une invitation à la carte, car la dégradation de nos milieux de vie nous invite à les repenser, nous invite à habiter en conscience d’habiter des territoires « donnés », ceux où nous nous trouvons, où nous étions, où nous serons plus tard, en compagnie des autres vivant·es.
Nous nommons nos cartes comme cartographies critiques.
Elles s’accompagnent de précautions anthropologiques visant au tact et au respect des faits mais aussi à la libération de nos souverainetés et l’expression de nos libres-arbitres, de notre puissance. Ici, une ambiance et une pratique de contre-pouvoir dévoilent les dominations croisées qui s’emploient toujours à s’invisibiliser et révèlent les territoires de l’envers.
Ce texte est un appel à manifestation d’intérêt cartographique.
Les processus sont simples en vérité, accessibles, peu coûteux, à la portée de la main et du pas, de la voix et des sens : troubles situés et familiarités de diverses sortes, refus des apparences et désirs d’agir, socialisation des troubles et des désirs, enquête collective qui rend public le processus cartographique et commence à le performer en conscience, ateliers, impression, diffusion entendue comme déploiement, petite économie monétaire pour que tout tienne, à côté de l’énergie vivante mobilisée.
À la beauté du geste, il n’est rien d’autre à faire que de la vivre.


édito du 7 juin 2021 | cartographies
pont-rousseau, détendre le périmètre, la carte habitée du centre-ville de rezé, lentement fabriquée en 2020 et 2021, arrive cette semaine. elle apparaîtra progressivement dans le quartier, en live ou en dépôt.

Sell ouzh pont-rousseau ha mont da anaon.

C’est bien, Isabelle Querlé, février 2017